Sunday, December 14, 2008

Monde Avenir Actualité - L'UE renforce les sanctions contre le Zimbabwe De l'un de nos correspondants à Bruxelles, Jean-Jacques Mével

L'UE renforce les sanctions contre le Zimbabwe

De l'un de nos correspondants à Bruxelles, Jean-Jacques Mével

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Une femme et son enfant attendaient pour obtenir de l'eau, lundi, à Harare. L'Europe demande l'intervention de l'OMS contre une épidémie de choléra qui a déjà «probablement fait des milliers de victimes». (AP/Tsvangirayi Mukwazhi)
Une femme et son enfant attendaient pour obtenir de l'eau, lundi, à Harare. L'Europe demande l'intervention de l'OMS contre une épidémie de choléra qui a déjà «probablement fait des milliers de victimes». (AP/Tsvangirayi Mukwazhi)

Bruxelles a ajouté onze noms, dont le président zimbabwéen, sur la liste de 160 responsables interdits d'entrée dans l'UE.

Les défis africains se bousculent aux portes de l'Union européenne : le Congo, menacé d'une catastrophe humanitaire selon l'ONU, est venu s'ajouter lundi à la liste des urgences à côté de l'encombrant président du Zimbabwe et de la spectaculaire envolée de la piraterie près des côtes de Somalie. L'Europe vient d'ajouter sa voix au chœur presque unanime des condamnations de Robert Mugabe. «Le moment est venu d'exercer une pression maximale pour qu'il s'en aille et donne la possibilité au peuple zimbabwéen de mettre ses affaires en ordre», affirme Javier Solana, diplomate en chef de l'Union euro­péenne. Les 27 ministres des Affaires étrangères, réunis à Bruxelles, ont infligé un tour de vis de plus au régime de Harare. Ils ont ajouté onze noms à la liste de 160 responsables - dont le président zimbabwéen lui-même - qui sont interdits d'entrée sur le territoire de l'Union. D'autres sanctions pourraient tomber, «au jour le jour». Sous la houlette de Bernard Kouchner, l'Europe joue enfin la carte de l'ingérence sanitaire. Elle demande l'intervention de l'Organisation mondiale de la santé contre une épidémie de choléra qui a déjà «probablement fait des milliers de victimes», d'après le ministre français.

Force temporaire en RD Congo

Sur le Congo, l'accord est plus difficile à trouver. Les Européens restent partagés sur l'envoi d'une force qui viendrait temporairement épauler les Casques bleus de la Monuc. Il est difficile de dire «non» à une demande des responsables de l'ONU. Les Vingt-Sept se sont donc engagés à «répondre au plus vite» au secrétaire général des Nations unies. Mais aucune réponse ferme n'est esquissée. «N'allez pas croire qu'une mission militaire suffirait à régler le problème», estime le ministre français. Dans la demande adressée à Bruxelles, le secrétaire général Ban Ki-moon suggère l'envoi à l'est du Congo d'une force européenne temporaire, dotée d'une mission précise : assurer le relais dans le Nord-Kivu, avant l'arrivé de 3 000 soldats supplémentaires de la Monuc, espérés pour renforcer les 17 000 déjà sur place. C'est la région où des ­combats opposent la rébellion du général Laurent Nkunda aux troupes gouvernementales, avec en ­toile de fond 250 000 civils jetés sur les ­routes.

Le retard dans les renforts de la Monuc a, peu ou prou, la même cause que la réticence de l'Europe à répondre à l'appel : l'effet de ciseau entre d'un côté des perspectives budgétaires assombries et, de l'autre, l'inflation des besoins militaro-humanitaires. Hors Kivu, les Nations unies envisagent de renforcer leurs opérations en Somalie, au Soudan, au Tchad et en République centrafricaine.

À l'épuisement des troupes disponibles, s'ajoute la lassitude des opinions publiques. Lundi, la Suède, l'Irlande, la Finlande, la République tchèque et surtout la Belgique, ancien colonisateur, insistaient pour ne pas rester les bras croisés. Mais aucun des trois grands contributeurs du Vieux Continent - l'Allemagne, la France ou la Grande-Bretagne - n'accepte l'idée d'une force d'intervention européenne au Congo. Tous, il est vrai, s'attendent à être lourdement sollicités pour l'Afghanistan dans les mois qui viennent…

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Monde Avenir Actualité - L'Afrique du Sud confrontée au chaos du Zimbabwe De notre envoyé spécial à Musina, Caroline Dumay

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L'hôpital de Musina en Afrique du Sud accueille les Zimbabwéens atteints du choléra. Assaillie par des immigrés qui fuient le pays de Mugabe, la petite ville frontière située sur les bords du Limpopo a toutes les difficultés à absorber le flot de ces réfugiés.
L'hôpital de Musina en Afrique du Sud accueille les Zimbabwéens atteints du choléra. Assaillie par des immigrés qui fuient le pays de Mugabe, la petite ville frontière située sur les bords du Limpopo a toutes les difficultés à absorber le flot de ces réfugiés. Crédits photo : AP

Les camps de réfugiés installés à la frontière sont débordés. Les autorités redoutent une propagation du choléra.

Il y a des images dont l'Afrique du Sud se passerait bien. Des centaines de malades du choléra sont contraints d'être traités sur les pelouses de l'hôpital provincial de Musina, faute de place. Leurs perfusions ont été accrochées à la hâte dans les arbres par des infirmières débordées. 400 patients se sont présentés la semaine dernière. Il y en avait 650 cette semaine. Assaillie par des immigrés zimbabwéens qui fuient en masse le pays de Robert Mugabe, la petite ville frontière située sur les bords du Limpopo a bien du mal à absorber le flot de ces réfugiés politiques, économiques et désormais sanitaires.

Pour se rendre compte de l'état de la situation, Barbara Hogan, ministre de la Santé, s'est déplacée cette semaine à Musina. Elle a même tenu à se rendre dans l'ancien terrain de fêtes du village, devenu de facto un camp de réfugiés. Plusieurs milliers d'immigrés zimbabwéens s'y sont amassés. Ils vivent à même le sol. Pour limiter la propagation du choléra, les autorités sanitaires construisent des tranchées pour évacuer les eaux. Des seaux d'eau propre sont posés à côté des latrines de fortune pour inciter les résidents à se laver les mains le plus souvent possible. «C'est un gros problème pour nous de garder ces gens-là propres. Mais il faut qu'on fasse tous des efforts, sinon nos propres enfants en Afrique du Sud vont attraper la maladie», explique Freddy Chimureni, responsable au service d'eau de la municipalité du Limpopo.

Appel à la démission

Selon le Forum des Zimbabwéens en exil, il y aurait près de 5 000 immigrés clandestins dans le camp de fortune de Musina. L'Afrique du Sud les régularise au compte-gouttes. L'ex-pays de l'apartheid a bien du mal à absorber l'exode du pays voisin. On estime que les deux tiers des Zimbabwéens ont quitté leur pays. Mais si les autorités de Pretoria supportent patiemment la crise humanitaire de leur voisin, ils refusent toujours de soutenir les appels internationaux en faveur de la démission du président zimbabwéen. «La pression sur Robert Mugabe et la Zanu-PF (Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique, au pouvoir) a pour but de les pousser à […] mettre rapidement en place un gouvernement d'union nationale», a déclaré le directeur général des Affaires étrangères, Ayanda Nstaluba.

Depuis trois mois, le président et le leader de l'opposition, Morgan Tsvangirai, butent sur la répartition des ministères clés. Face à la crise humanitaire qui menace le Zimbabwe, la pression internationale s'est renforcée. Le président américain George W. Bush a affirmé la semaine dernière qu'il était «temps pour Robert Mugabe de partir». Il a été rejoint par le premier ministre britannique Gordon Brown et le président français Nicolas Sarkozy.

«Je n'ai pas de mots plaisants pour les chefs de l'État qui ont fait un par un ces déclarations contre le Zimbabwe, et j'espère que c'est la dernière fois qu'ils ouvrent leur dégoûtant caquet sur le Zimbabwe», a lancé le ministre de l'Information Sikhanyiso Ndovu. «Après avoir étranglé le pays avec des sanctions, l'avoir contaminé avec du choléra et de l'anthrax, l'Occident cherche à s'engouffrer dans la brèche ouverte par le désastre pour justifier une intervention militaire», a-t-il poursuivi. En insinuant que l'Occident pourrait bien avoir empoisonné le Zimbabwe, il a aussi affirmé que l'épidémie était «sous contrôle».

Les organisations humanitaires ont pourtant été appelées à la rescousse la semaine dernière par l'un de ses homologues, le ministre de la Santé zimbabwéen. Toutes espèrent pouvoir entrer dans le pays pour évaluer elles-mêmes la situation. Le dernier bilan fait état de 746 morts. Et l'ONU estime que 60 000 Zimbabwéens pourraient avoir contracté le choléra, soit quatre fois plus de personnes infectées que ne l'annoncent les autorités de Harare. «Au cours des huit dernières semaines la situation s'est détériorée […] Les hôpitaux ferment, les patients n'ont plus accès aux soins ; les infirmières et les médecins ne peuvent plus aller au travail», a expliqué Véronique Taveau, porte-parole de l'Unicef.

Dans le camp de réfugiés de Musina, les derniers remous diplomatiques apportent un peu d'es­poir. Réfugiés politiques, économiques, ces immigrés clandestins qui n'ont nulle part ou aller se qualifient aujourd'hui de «réfugiés sanitaires». «Bien sûr que nous avons peur d'attraper la maladie, mais on est désespérés. Que voulez-vous qu'on fasse ? On ne va pas retourner là-bas pour se faire frapper ! Les Sud-Africains finiront bien par avoir pitié de nous et nous donner des papiers…» explique l'un d'entre eux.

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Monde Avenir Actualité - Malgré la crise, la santé reste une des priorités d'Obama Julie Connan (lefigaro.fr) avec AFP

Malgré la crise, la santé reste une des priorités d'Obama

Julie Connan (lefigaro.fr) avec AFP
11/12/2008 | Mise à jour : 19:03
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Tom Daschle et Barack Obama, jeudi, à Chicago. (AP)
Tom Daschle et Barack Obama, jeudi, à Chicago. (AP)

Le président élu a nommé Tom Daschle secrétaire à la Santé jeudi et martelé que les difficultés économiques du pays n'éclipseraient pas l'ambitieuse réforme du système de santé américain qu'il a promis de mener.

Tom Daschle a du pain sur la planche. Nommé secrétaire à la Santé jeudi par Barack Obama, l'ancien leader de la majorité démocrate au Sénat entre 2001 et 2003, se retrouve avec une mission de premier ordre. Une mission qu'Hillary Clinton n'avait pas réussi à remplir, en son temps, lors de la présidence de son mari. «J'ai demandé à Tom non seulement d'être mon secrétaire à la Santé et aux services sociaux, mais aussi d'être le directeur à la Maison-Blanche du bureau consacré à la réforme du système de santé», a annoncé le président élu, lors d'une conférence de presse sur «l'avenir du système de santé national» à Chicago.

Tom Daschle, 61 ans, est «l'un des plus grands experts du système de santé américain», a souligné Barack Obama. Mais il «n'apporte pas seulement sa grande expertise à ce poste, il apporte le respect qu'il a gagné pendant ses années passées en tant que leader au Congrès. Il sait comment travailler avec l'autre camp et surmonter les divisions partisanes», a-t-il dit. La nomination de Tom Daschle, qui avait perdu son siège du Dakota du Sud au profit des républicains lors des législatives de 2004, devra être confirmée par le Sénat.

Le candidat Obama avait fait de la réforme du système de santé l'une des grandes promesses de sa campagne. Les Etats-Unis comptent en effet pas moins de 46 millions de personnes sans couverture maladie.

La santé «fait partie de l'urgence»

Et, à tous ceux qui craignaient que la crise économique et financière ne retarde cette réforme du système de santé américain, Barack Obama a tenu à envoyer un message très clair, à 40 jours de son entrée à la Maison-Blanche. «Certains vont demander comment nous pouvons nous permettre d'investir dans notre système de santé en une période si difficile pour l'économie. Pour ma part, je pose une question différente : comment pouvons-nous nous permettre de ne pas le faire ?», a lancé le futur président. «C'est le moment de résoudre ce problème (…) Cela fait partie de l'urgence», a-t-il ajouté.

«Il est temps cette année, avec cette administration, de moderniser notre système de santé pour l'adapter au 21e siècle, de réduire les coûts pour les familles et les entreprises et de fournir enfin une couverture maladie abordable et accessible à tous les Américains», a déclaré Obama, en évoquant «des initiatives très agressives», comme la mise en avant de la prévention pour réduire les coûts.

Avide de «rationnaliser le système» de santé, le président élu a affirmé que «tout le monde doit être impliqué» : des médecins aux infirmières en passant par les entreprises. Il a également prôné une réflexion «ouverte et transparente» qui dépasse les clivages partisans.

Fin novembre, Barack Obama avait déjà mis en exergue la santé en ouvrant sur son site Internet de transition, change.gov, un débat public sur le système de santé américain. Plus de 5.000 contributions avaient été envoyés en quelques jours.

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Monde Avenir Actualité - Rumsfeld jugé responsable des abus d'Abou Ghraïb Laurent Suply (lefigaro.fr)

Rumsfeld jugé responsable
des abus d'Abou Ghraïb

Laurent Suply (lefigaro.fr)

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(AP/Pablo Martinez Monsivais)
(AP/Pablo Martinez Monsivais) Crédits photo : AP

Un rapport des sénateurs américains raconte comment des techniques d'interrogatoires venues de la Chine communiste ont abouti dans les sombres geôles de la prison irakienne, avec l'aval des plus hauts responsables américains.

Les sévices contre des détenus ne peuvent pas être «attribués aux actions de quelques pommes pourries» comme l'avait affirmé le secrétaire adjoint à la Défense Paul Wolfowitz après la publication des photos d'Abou Graïb, estime un rapport du comité sénatorial américain aux Forces Armées (la synthèse en PDF). Le document, présenté par le démocrate Carl Levin et le républicain John McCain, détaille la propagation de techniques musclées depuis un petit groupe de travail composé de juristes et militaires à la sinistre prison d'Abou Ghraïb, en passant par l'Afghanistan et surtout, par le bureau de Donald Rumsfeld.

L'ancien patron du Pentagone et sa signature sur un document autorisant l'usage de ces techniques à Guantanamo est en effet selon ce rapport une «cause directe» des abus qui y ont été constatés. De même, les sénateurs jugent que le blanc seing accordé en décembre 2002 par Rumsfeld pour étendre ces pratiques aux autres théâtres d'opérations américains a «influencé et contribué» aux abus qui ont eu lieu en Afghanistan et en Irak.

Rumsfeld: «Je reste debout 8 à 10 heures par jour»

Le rapport du Sénat détaille l'exportation de ces techniques à travers le monde dans ses moindres méandres bureaucratiques. Tout commence avec le programme militaire SERE (Survival, Evasion, Resistance and Escape). Dans les centres du SERE, les militaires américains sont entraînés à résister à diverses formes de stress ou techniques d'interrogatoires musclées. Parmi elles, les positions de stress, la privation de sommeil, la privation sensorielle, la nudité, l'usage des phobies du détenus ou encore le «waterboarding», technique de simulation de la noyade devenu célèbre. Ironie de l'histoire : le rapport souligne que le programme d'entraînement du SERE a été forgé non seulement pour garder le silence, mais aussi pour éviter les fausses confessions extirpées aux GI par la Chine communiste à grand renfort de tortures lors des Guerres de Corée, avec précisément les mêmes techniques. Leur usage était donc totalement «incohérent avec l'objectif de récolte de renseignements précis et fiables».

Cela n'empêchera pas les hommes du Pentagone de s'intéresser de très près aux techniques du SERE à partir de juillet 2002. Briefings, réunions et groupes de travail s'enchaînent alors, réunissant juristes, militaires et des membres très haut placés de l'administration Bush, tels George Tenet, John Ashcroft ou Condoleezza Rice, ex-conseiller à la sécurité nationale, devenue ensuite secrétaire d'Etat. Le 1er août, le département de la Justice produit deux mémos qui redéfinissent d'un trait de plume ce qu'est la torture : il faut désormais que la douleur physique soit «équivalente à celle d'une perte d'un membre ou d'un organe ou même de la mort». Quant à la douleur mentale, elle doit «durer des mois ou même des années» pour constituer une torture. Parallèlement, de nombreux militaires font remonter jusqu'au Pentagone des demandes d'autorisations d'user de techniques plus musclées.

Finalement, le 2 décembre 2002, Donald Rumsfeld signe une autorisation pour utiliser les techniques venues du SERE à Guantanamo. Selon le rapport, il y ajoute cette note manuscrite : «Je reste debout 8 à 10 heures par jour. Pourquoi la station debout est-elle limitée à 4 heures ?».

«Nous sommes aussi des êtres humains»

Après ce feu vert de Rumsfeld, le rapport du Sénat détaille la circulation de ces techniques, via les déplacements d'instructeurs du SERE. Elles arrivent à Guantanamo, puis en Afghanistan et en Irak, pour finir avec les sinistres photos d'Abou Ghraïb. En clair, les sévices sur les prisonniers ne sont en aucun cas des débordements marginaux. Le rapport résume ainsi le processus : «le fait est que des hauts fonctionnaires du gouvernement des Etats-Unis ont sollicité des informations sur l'usage de techniques agressives, ont redéfini la loi pour leur donner l'apparence de la légalité, et ont autorisé leur usage sur des détenus». Les membres du comité soulignent que selon un sondage de la BBC en 2007, seuls 29% des gens dans le monde pensent que les Etats-Unis ont une influence positive sur le monde. «Abou Ghraïb et Guantanamo ont beaucoup à voir avec cette perception». Et de citer les propos du nouveau patron de l'armée américaine au Moyen-Orient David Petraeus dans une lettre aux soldats : «Nous sommes des guerriers, mais nous sommes aussi des êtres humains (…) Ce combat dépend de la sécurisation des populations, qui doivent comprendre que nous -pas nos ennemis- occupons le «point haut» moral (high ground). Une référence à l'axiome de stratégie qui veut que celui contrôle le point le plus haut du champ de bataille remporte la guerre.


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Monde Avenir Actualité - Le prince Harry veut voler en Afghanistan De notre correspondant à Londres, Cyrille Vanlerberghe / 4mondeavenir.blogspot.com/

Le prince Harry veut voler
en Afghanistan 

De notre correspondant à Londres, Cyrille Vanlerberghe

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En décembre 2007, Harry était parti combattre en Afghanistan dans le plus grand secret. Il était rentré en Angleterre quelque dix semaines plus tard, quand l'information avait été révélée.
En décembre 2007, Harry était parti combattre en Afghanistan dans le plus grand secret. Il était rentré en Angleterre quelque dix semaines plus tard, quand l'information avait été révélée. Crédits photo : AFP

Le plus jeune des fils de Charles va devenir pilote d'hélicoptère dans l'armée de terre, et pourra être envoyé au combat.

SUIVANT l'exemple de son père, Charles, de son oncle Andrew et de son grand frère, William, le prince Harry va lui aussi devenir pilote d'hélicoptère. Il vient de terminer une formation de quatre semaines sur des petits avions pour vérifier son aptitude au pilotage et va commencer le mois prochain un cycle d'instruction plus complet d'au moins deux ans au sein de l'Army Air Corps. En décembre 2007, Harry était parti combattre en Afghanistan dans le plus grand secret, mais avait dû rentrer en Angleterre quelque dix semaines plus tard quand l'information avait été révélée par un site Web américain.

Une fois sa présence dans la région d'Helmand connue, l'état-major britannique avait considéré qu'il représentait une cible trop tentante pour les talibans. C'était la première fois depuis la guerre des Malouines qu'un membre de la famille royale était envoyé en première ligne. En 1982, le prince Andrew avait combattu contre les Argentins en tant que pilote d'hélicoptère dans la Royal Navy.

« Disponible pour le service opérationnel »

Après s'être engagé comme officier dans un régiment de cavalerie, Harry, 24 ans, fait maintenant le pari que l'hélicoptère est pour lui le meilleur moyen d'avoir une nouvelle chance de retourner combattre en Afghanistan. Un communiqué des services du prince Charles précise que « si le prince Harry est qualifié au sein de l'Army Air Corps comme n'importe quel autre officier, il sera disponible pour le service opérationnel » quel que soit l'endroit où son unité sera envoyée. Le métier de pilote n'est évidemment pas dénué de tout risque, mais une fois en l'air, il ne sera pas plus exposé qu'un autre membre de son régiment.

Au sein de l'aviation légère de l'armée de terre britannique, Harry pourra piloter des appareils de reconnaissance comme des Gazelle ou des Lynx ou des hélicoptères d'attaque Apache. En 2008, son frère William a été formé au pilotage de gros hélicoptères de transport dans la Royal Air Force, alors que leur père a piloté dans la Navy.


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Monde Avenir Actualité - Les Vingt-Sept tournent leur regard vers Washington, Jean-Jacques Mével / 4mondeavenir.blogspot.com/

Les Vingt-Sept tournent leur regard vers Washington 

Jean-Jacques Mével

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Emmenés par Nicolas Sarkozy, les dirigeants européens se sont entendus hier sur un plan antirécession de 200 milliards d'euros.
Emmenés par Nicolas Sarkozy, les dirigeants européens se sont entendus hier sur un plan antirécession de 200 milliards d'euros. Crédits photo : AP

À l'issue de la présidence française, l'Union européenne reporte son meilleur espoir de relance vers la prochaine Administration Obama.

De l'un de nos correspondants à Bruxelles

Barack Obama n'était pas à la table des Vingt-Sept, mais ses oreilles ont dû siffler tout au long du sommet qui s'est achevé vendredi à Bruxelles. Au crépuscule d'une présidence française qui verra Sarkozy céder au nouveau patron de la Maison-Blanche le rôle d'agitateur d'idées, l'Europe reporte son meilleur espoir de relance, de l'Allemagne vers les États-Unis.

Sans vraie surprise, les dirigeants européens se sont entendus vendredi sur un plan antirécession de 200 milliards d'euros. La controverse sur la contribution allemande ainsi éteinte - au moins provisoirement - chacun des vingt-sept pays doit maintenant mettre la partition en musique, à hauteur « d'environ 1,5 % » de son PIB. Les Français grâce à l'argent public. Les Anglais par des baisses d'impôts. Les Allemands avec une insistante particulière en faveur de leurs puissantes PME.

À six semaines de l'investiture du président Obama, le texte final du sommet européen insiste davantage sur la nécessité d'une « relance concertée de l'économie mondiale » face à une crise aggravée. Nicolas Sarkozy, Angela Merkel, Gordon Brown, tous ont souligné vendredi que le rendez-vous crucial sera le second sommet économique du G20, le 2 avril à Londres. Ce devrait être la première grande sortie du président démocrate. « Les États-Unis et l'Europe y travailleront la main dans la main », dit le premier ministre britannique avec une nuance de soulagement. Dans le rôle du sauveteur incontournable, la première économie mondiale (américaine) se substitue à la première économie européenne (allemande).

Convergence des moyens

Le «plan de relance transatlantique», ouvertement souhaité par José Manuel Barroso, le patron de la Commission européenne, n'est sans doute pas pour demain. Mais, grâce à une nouvelle Administration américaine déjà jugée «plus réceptive», l'idée a été discutée à plusieurs reprises au sommet à Bruxelles. «Aucun chiffre n'est encore avancé, mais l'intention politique assurément est là, dit-on de source française. Elle pourrait se concrétiser avec le printemps.»

L'enveloppe avancée pour la relance Obama - jusqu'à 700 milliards de dollars - relativise l'effort de 200 milliards d'euros consacré au sommet par les Vingt-Sept. Du côté européen, on souligne davantage la convergence des moyens retenus pour soutenir l'activité et contrer la montée du chômage. À Washington comme à Bruxelles, il est essentiellement question d'investissements massifs dans les infrastructures et dans les économies d'énergie, version moderne du New Deal cher à Franklin Roosevelt.

Cette «deuxième» relance, d'envergure euro-américaine celle-là, collerait aussi plus étroitement au calendrier politique allemand. Neuf mois avant les législatives, Angela Merkel reste soucieuse de ses deniers, explique un observateur de la scène berlinoise. Au printemps prochain, à l'ouverture de la campagne électorale et face à une plausible aggravation du chômage, elle pourrait se montrer moins réticente à piocher dans le trésor fédéral. Interrogée vendredi, la chancelière n'a pas vraiment démenti : «Nous en reparlerons après janvier.»

Au bout de huit ans de malentendus avec l'Administration Bush, l'Europe offre ainsi d'étendre à la conduite de l'économie le pilotage en commun déjà proposé sur la politique étrangère et dans la lutte contre le réchauffement climatique. Une semaine après l'élection du 4 novembre, Bernard Kouchner était à Washington pour prodiguer à l'équipe Obama les conseils européens sur le Proche-Orient, l'Iran, de l'Afghanistan ou le renouveau du «multilatéralisme».

Vendredi, après l'adoption d'un ambitieux plan climat-énergie par les Vingt-Sept, Angela Merkel invitait l'Amérique à emboîter le pas d'une Europe devenue «pionnière» de la révolution verte. Le témoin se retrouvera bientôt entre les mains du 44e président des États-Unis.

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Monde Avenir Actualité - Quelles relations entre Rome et Constantinople ? / 4mondeavenir.blogspot.com/

Quelles relations entre Rome et Constantinople?,J-M G.


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Crédits photo : AP

Le successeur d'Alexis II devra gérer les oppositions internes à son Église.

La succession du patriarche Alexis II a déjà été longuement réfléchie, tant sa santé était précaire, mais elle est loin d'être résolue tant elle est délicate. Les électeurs du concile local (lire ci-dessus) chargé d'élire le seizième patriarche de Moscou, devront statutairement choisir entre trois noms.

Celui qui circule le plus est celui de Cyrille de Smolensk, actuel président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou. Ce théologien, homme d'ouverture, est rompu aux négociations. Il a acquis par sa fonction et ses voyages à l'étranger un réalisme et une connaissance que d'autres n'ont pas. Et incarne une partie de l'héritage laissé par Alexis II.

On parle également de Clément, évêque auxiliaire de Moscou (l'équivalent du vicaire du pape pour le diocèse de Rome), chargé de gérer le diocèse de Moscou. Il a exercé ses premiers pas d'évêque au sein de la communauté orthodoxe de New York. Il est plutôt soutenu par une tendance dite«conservatrice» et soucieuse de retrouver l'âme de la Russie. Et, surtout, en forte défiance vis-à-vis des Occidentaux.

Course pour le leadership

Mais un troisième homme pourrait les départager en cas de blocage. Il s'agit de Philarète de Minsk, en Biélorussie. Ce centriste est le plus âgé des trois. Deux atouts qui offriraient une solution de transition en cas de désaccord.

Les dossiers à traiter sont en effet immenses. Sans évoquer les questions internes et des relations avec la politique, trois grands chapitres touchent l'avenir de l'orthodoxie.

Le premier concerne les relations intra-orthodoxes dans la zone d'influence de Moscou. Les Églises orthodoxes de cette région sont en effet à peine remises de la décomposition soviétique.

Les pays Baltes, notamment, et l'Estonie, qui connaît maintenant deux Églises orthodoxes, dont l'une a été reconnue par le patriarcat de Constantinople. Cet acte fut perçu comme un affront par le patriarcat de Moscou. Mais il y a aussi la question de l'Ukraine. Deux Églises orthodoxes se font face dont l'une s'est créée en rupture avec Moscou. Les tensions sont vives.

Au chapitre intra-orthodoxe, le problème de la gestion des Russes de l'immigration n'est pas réglé, même si le patriarche Alexis II s'est efforcé de réconcilier ces Russes blancs avec la maison mère qu'ils accusaient pourtant de collaboration avec les communistes.

Deuxième grand chapitre : les relations inter-orthodoxes. Avec un conflit majeur développé entre Moscou et le patriarcat de Constantinople (le plus ancien et donc le premier dans l'honneur) mais affaibli, faute d'effectifs. La crise qui est en fait une course pour le leadership de l'orthodoxie mondiale entre Constantinople et Moscou, s'est cristallisée avec la reconnaissance d'un patriarcat en Estonie et à propos du rapprochement de Constantinople avec Rome. Mais un espoir de réconciliation est né lors d'une réunion, en octobre dernier, à Constantinople. Une synaxe où se sont retrouvés quatorze patriarches dont Alexis II, le patriarche de Moscou. Il était venu.

Dernier chapitre, les relations avec l'Église catholique. Le voyage d'Alexis II à Paris en octobre 2007, celui qu'il devait accomplir à Vienne dans deux semaines étaient des étapes vers une rencontre avec Benoît XVI. Son pontificat, en rupture de ce point de vue, avec celui de Jean-Paul II, marque un vrai dégel des relations avec Moscou. L'enjeu de la personnalité du successeur d'Alexis II est capital : il pourrait retarder le rapprochement avec les catholiques de quelques années ou… de quelques décennies.

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